Junior Binyam critique l’influence de la FIFA sur la Confédération Africaine de Football (CAF) lors de l’émission délocalisée à Douala

Lors d’une émission spéciale After Foot RMC délocalisée à Douala, Junior Binyam, ancien responsable de la communication et chef du cabinet du secrétaire général de la CAF, a exprimé son point de vue sur l’influence croissante de la FIFA sur la Confédération Africaine de Football (CAF). Selon lui, bien que l’influence de la FIFA en Afrique ne soit pas totalement anormale, la situation actuelle révèle un manque d’initiative de la part des dirigeants africains pour défendre les intérêts du continent et préserver la souveraineté de leur confédération.

Un contrôle légitime de la FIFA, mais…

Binyam reconnaît que, du point de vue de la FIFA, il est “légitime” de vouloir avoir un certain contrôle sur une confédération aussi influente que la CAF, qui dispose de 54 votes. Toutefois, il souligne que les véritables responsables de cette situation sont les dirigeants africains eux-mêmes, qui, selon lui, ne mettent pas suffisamment l’accent sur la protection des intérêts de l’Afrique.

Une perte d’identité pour la CAF ?

Binyam a également évoqué la mise sous “normalisation” de la CAF, un processus qui a vu la secrétaire générale de la FIFA, bien qu’africaine, prendre de facto le contrôle administratif de la CAF. “C’est une situation déplorable”, a-t-il déclaré, pointant du doigt le fait qu’en peu de temps, l’Afrique a vu son identité footballistique compromise. Il a pris l’exemple de Issa Hayatou, ancien président de la CAF, qui a combattu de manière acharnée pour que l’Afrique conserve son autonomie et son identité. Selon Binyam, tout cela a été remis en question ces dernières années, au point où il est difficile de déterminer le calendrier exact de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations).

La CAN tous les deux ans : un faux bon plan

L’ancien responsable de la communication a aussi abordé la question de la CAN qui pourrait se jouer tous les deux ans, une proposition qui a été largement débattue ces dernières années. Binyam estime que cette idée “n’arrange personne en dehors de l’Afrique”. Selon lui, l’idée d’une CAN biannuelle pourrait nuire à la compétitivité du tournoi et ne bénéficierait pas aux nations africaines, dont les infrastructures et la gestion des compétitions sont déjà mises à l’épreuve.

Une Afrique en quête de son identité

Pour Binyam, il est crucial que les dirigeants africains réagissent rapidement pour retrouver leur indépendance et préserver l’identité du football africain face à la pression extérieure. À l’heure actuelle, il estime que la situation de la CAF pourrait impacter l’avenir du football en Afrique, surtout si les dirigeants du continent ne s’unissent pas pour défendre leurs intérêts de manière plus proactive.

Conclusion : Une situation complexe pour l’Afrique

Les propos de Junior Binyam viennent souligner un problème récurrent dans la gouvernance du football en Afrique : l’influence extérieure, notamment celle de la FIFA, et le manque d’unité et de vision claire au sein des dirigeants africains. La CAF se trouve aujourd’hui à un carrefour, entre les pressions internationales et le besoin de préserver son autonomie et son identité.

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