Crise au sommet du football centrafricain : Héritier Doneng et la tempête qui secoue les Fauves

Le football centrafricain a frôlé l’implosion suite à des décisions controversées du ministre des Sports, Héritier Doneng, qui ont plongé l’équipe nationale dans une crise sans précédent. L’imposition du sélectionneur Rigobert Song et la proposition de suspension de l’équipe nationale des compétitions internationales ont mis à mal l’avenir du football en Centrafrique.

La nomination controversée de Rigobert Song : un affront à la FCF
Dès son arrivée en janvier 2024, Héritier Doneng a pris des décisions en dehors du cadre institutionnel. Sans consulter la Fédération Centrafricaine de Football (FCF), il a imposé Rigobert Song, ex-sélectionneur camerounais, comme entraîneur des Fauves du Bas-Oubangui. Cette nomination a provoqué un vif mécontentement au sein de la FCF, qui a dénoncé cette ingérence dans ses prérogatives. La CAF a rapidement rappelé que les décisions concernant les sélectionneurs doivent être prises par les instances nationales, non par le ministère.

La proposition de suspension : un coup de massue pour le football national
Mais la crise n’a pas pris fin là. Héritier Doneng a ensuite proposé une mesure radicale : la suspension de l’équipe nationale des compétitions de la CAF et de la FIFA pour une durée de trois ans. Cette proposition a été vécue comme une tentative de destruction du football centrafricain. Une suspension de cette ampleur aurait isolé la Centrafrique sur la scène internationale et aurait privé l’équipe nationale de toute expérience à l’échelle mondiale, freinant ainsi les efforts de développement du sport. Cette décision a rapidement été rejetée par l’ensemble des acteurs du football centrafricain.

Intervention du Premier ministre : un répit pour les Fauves
Face à l’ampleur de la crise, une rencontre a eu lieu le 14 avril 2025 entre la FCF et le Premier ministre Félix Moloua. Ce dernier a désavoué publiquement la proposition de suspension, précisant que celle-ci n’avait jamais été validée par le gouvernement. Moloua a réaffirmé son soutien à l’équipe nationale et a invité toutes les parties prenantes à engager un dialogue pour trouver des solutions durables, notamment en ce qui concerne les infrastructures sportives et le soutien aux joueurs.

La colère populaire et les réactions du secteur sportif
Cette intervention a été largement saluée, notamment par le président de la FCF, Célestin Yanindji, et par le Syndicat des Clubs de Football (SYNOSCA), qui ont exprimé leur satisfaction face à l’engagement du Premier ministre. En parallèle, le hashtag #SauvezLesFauves a envahi les réseaux sociaux, témoignant de l’indignation générale face à la gestion autoritaire du ministre Doneng.

Le ministre sur la sellette
Malgré l’intervention du Premier ministre, Héritier Doneng reste sous le feu des critiques. Au lieu de travailler en concertation avec la FCF et d’unir les énergies pour développer le football en Centrafrique, le ministre a préféré agir seul, allant jusqu’à contourner l’autorité du Premier ministre pour s’adresser directement au président Faustin-Archange Touadéra. Cette attitude autoritaire a été perçue comme un obstacle à la stabilité et à l’avenir du football national.

Une situation financière tendue
La crise a pris une nouvelle tournure avec la décision radicale de Doneng de suspendre le financement de la FCF. Le ministre des Sports a adressé une note officielle au gouvernement demandant la suspension de l’équipe nationale pour trois ans, soulignant que malgré les fonds alloués par l’État, les résultats sportifs décevants mettaient en péril la qualification à la Coupe du Monde 2026. Cette décision a été mal accueillie, non seulement par les acteurs du football, mais aussi par le public, qui a dénoncé un manque de vision et de leadership.…

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