Éliminée dès le premier tour de Roland-Garros ce mardi par la Polonaise Magdalena Fręch (7-6 [4], 6-0), Ons Jabeur n’a pas mâché ses mots après sa défaite. La Tunisienne, ancienne numéro 2 mondiale, a vivement critiqué l’organisation du tournoi, qu’elle accuse de ne pas accorder suffisamment de visibilité aux joueuses lors des sessions en soirée.
« C’est une honte de la part de la fédération et du diffuseur d’avoir signé un contrat qui marginalise autant le tennis féminin », a-t-elle déclaré en conférence de presse. Pour Jabeur, ce déséquilibre nuit au développement du sport féminin dans son ensemble.
« Ils disent que les fans regardent davantage les hommes. Mais comment voulez-vous que ce soit autrement si ce sont toujours les hommes qu’on met en avant ? Tout est lié. On ne donne pas au tennis féminin la place qu’il mérite », a-t-elle poursuivi.
La Tunisienne a cité en exemple plusieurs rencontres féminines de haut niveau, comme le choc entre Naomi Osaka et Paula Badosa, qui selon elle, aurait largement mérité d’être programmé en nocturne. Elle évoque également la rencontre très attendue entre Iga Świątek et Naomi Osaka l’an dernier, également écartée de la session de nuit.
Selon Jabeur, ces choix de programmation illustrent une inégalité persistante : « De grandes joueuses sont là, avec des affiches formidables, mais on continue de les reléguer à des horaires secondaires. »
En soulevant cette question, Ons Jabeur remet sur le devant de la scène un débat récurrent dans le tennis : la parité dans la couverture médiatique et l’accès à la lumière des projecteurs
